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PRÉFACE


Mais qui a tué Marie LENOIR le 7 juillet 1940 ?

 

Loin d’être un roman policier façon Agatha CHRISTIE, l’histoire que nous livre Michèle SOUCHET-GAVEL est l’expression même d’une sensibilité à fleur de peau. Histoire qui pourrait sembler fleur-bleue, mais qui cache de vraies violences, sombres et définitives. Violences d’une époque, dont les échos retentissent jusque dans la cellule familiale de Marie LENOIR, fille d’épiciers dans le triste village de Morton. Violences physiques, morales, psychologiques, qui se transmettent de génération en génération et auxquelles il faut bien, à un moment donné, porter remède.

 

Que se passe-t-il quand des parents, ceux de Marie en l’occurrence, entravent la liberté de leur fille, la condamnant sans vergogne à une vie austère, dénuée d’amours et de possibles aventures, une non-vie ?

 

Telle est l’une des questions fondamentales que pose cette histoire : quels rôles doivent jouer les parents dans l’épanouissement de leur enfant, de l’enfance jusqu’à l’âge adulte ? Si les parents d’Ève, deux générations plus tard, c’est-à-dire de nos jours, dispensent une éducation moderne et libérée, les parents de Marie restèrent coincés dans leur vision archaïque de la vie, dans leurs schémas inopérants, totalement vieux-jeu, à telle enseigne qu’on imagine parfaitement bien un portrait du Maréchal au-dessus de la caisse-enregistreuse de leur petite épicerie de province sous le régime de Vichy.

 

Ève est bouleversée par l’histoire de Marie, mais elle le sera encore plus lorsqu’elle découvrira les conséquences qu’aura la lettre de cette dernière, si longuement et honteusement enfouie au fond d’une malle au grenier. Marc et Martine, les parents d’Ève, non plus ne seront pas en reste et c’est tout l’équilibre familial qui va dangereusement vaciller, et qui, peut-être, va pouvoir profiter de nouvelles bases.

 

Démonstration est ainsi faite que la vie en société, et a fortiori la vie de famille – nous ne parlerons même pas de la vie amoureuse –, réclame des règles de jeu acceptées, voire créées, par tous les joueurs. Les règles du jeu imposées par les parents de Marie, sclérosantes, scelleront son destin. Celles inventées par Martine, Ève et Marc, apportent un souffle qui balayera poussières et fantômes du passé.

 

Heureusement, Michèle SOUCHET-GAVEL présente ses personnages avec une vraie générosité. Elle les traite sans les juger : ils ne sont ni bons ni méchants, simplement humains et fatalement portés à faire des erreurs comme à résoudre les problèmes, aussi compliqués ou anciens soient-ils.

 

Si la lecture est un acte de solitude aussi délicieux, c’est bien parce que les aventures des personnages nous donnent l’occasion, indirectement, de nous entretenir avec nous-mêmes et qu’à la fin, imprégnés du récit que nous avons lu, nous en ressortons indéniablement ressourcés, grandis.
 

Priscila SELVA et Cyrille CLÉRAN

 

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Les fantômes s'envolent, les écrits restent est une histoire de Michèle Souchet-Gavel.

 

Le 7 juillet 1940, avec les larmes du désespoir, Marie Lenoir rédige une lettre. Longtemps après, Ève retrouve ce document. C'est à la lumière de cette confession, jusque-là dissimulée dans l'obscurité d'une malle, que la famille d'Ève pourra se réconcilier avec son passé.

 

Reconquête de soi et recherche de sens dans le cours d'une généalogie amputée sont au cœur de cette histoire de famille hantée par le secret des Lenoir.


210 pages, 10,5 × 14,5 cm
Préface de Priscila Selva et Cyrille Cléran.
Imprimé en Bretagne © 2014
ISBN : 978-2-919265-46-6
15 euros

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